27 Oct Quand Plankton Planet retrouve Tara à Barcelone
Un coup de folie ! Oui, c’était un vrai coup de folie de décider en Juillet 2019 de faire voyager l’exposition jusqu’à Barcelone à peine 3 mois plus tard. Il s’agissait après l’envolée nantaise d’amener l’exposition juste là où Tara faisait escale pour présenter son expédition à la poursuite du plastique et où les scientifiques de l’expédition Tara Oceans faisait leur remue-méninges annuel en huis clos face à un comité de grosses pointures mondiales, histoire de préparer 10 ans après, la suite de leurs travaux scientifiques dédiés au plancton et de continuer d’épater la terre entière avec leurs résultats.
Tara au Port Olimpic, les scientifiques à l’Institut des Science de la Mer (ICM-CSIC) à deux pas… Il n’y avait plus qu’à y mettre beaucoup d’huile de coude, qu’à convaincre tous les décideurs pour que les feux passent au vert et à déborder par un enthousiasme collectif et rafraîchissant tous les sceptiques du début jusqu’à la fin. Et paf! Le planktonarium trôna au coeur de cet évènement, permettant pendant 4 jours d’attirer le public de Barcelone à la fois à visiter Tara sur le quai du Port Olimpic et de rentrer dans l’ICM découvrir la beauté des êtres planctoniques et les outils qui permettront à tout le monde le moment venu de participer aux découvertes futures.
Tout ça, c’est la faute à Colomban, Noan, David, Jeremy, Thibaut, Marie, Anna, sans oublier Alyse, Ewen, Damien et aussi… moi-même. D’autres y ont mis leur grain de sable à Barcelone et chez la TOF (Tara Ocean Foundation), comme Silvia, Jose Lluis, Maria, Albert, Rafel, Julien, Myriam, Xavier, Elodie, Romain et tous les volontaires qui nous ont aidé d’une manière ou d’une autre. Mais la palme revient à Noan, Jeremy et David! Il faut être de doux dingues pour imaginer monter, démonter ce planktonarium dans la cour de l’ICM (avec en plus une bâche sur-mesure pour le mettre à l’abri au cas où la pluie annoncée venait à tomber).
En pas loin de 8 jours et 3000 km aller-retour en camionnette, et Thibaut droit venu de San Francisco pour former le quatuor de choc, le tour fut joué au coeur de cet évènement unique impulsé par Tara. Ce fut intense pour ce quatuor avec sur place l’accueil du public et des écoles, les démonstrations avec les microscopes en main sans oublier un peu de vie sociale. Beaucoup de belles rencontres eurent lieu, notamment avec les marins de Tara, grâce en particuliers à Anna, nouvelle planktonaute de choc, et aux échanges avec une école de voile unique en son genre, située á mi-chemin entre Tara et l’ICM: le Club Pati Vela Barcelona et son petit catamaran sans safran. Il y eut aussi une surprise, la dégustation d’une délicieuse et unique poudre de plancton marin élaboré par Angel Leon, le chef de la mer, et ses compères de Cadiz.
Épatant comme les courants énergétiques ont fonctionné pendant ce laps de temps, comment les écoliers, les marins, les scientifiques et tout un public de barcelonais ont répondu présent et partagé un bon moment de science ouverte, ouverte grâce à l’art, la générosité et au savoir-faire de quelques passionnés. Certes, le huis clos des chercheurs se trouva un peu contrarié par tant d’agitation populaire sur place, mais quoi de mieux que le partage de la connaissance en direct pour soulever l’enthousiasme citoyen et motiver la bonne humeur de tout un chacun face à un destin aussi incertain que préoccupant. Chose dite, chose faite !
Il reste à Plankton Planet à poursuivre son objectif, renforcé par cette expérience inattendue et riche en enseignement. S’auto-organiser comme le fait le plancton pour trouver les ressources lui permettant de se consolider, pour mettre en place des outils adaptés, pour co-construire sa communauté de part le monde. Montrer que dans la foulée de et avec Tara, de nombreux acteurs peuvent apporter en mer et sur terre une nouvelle dimension pour aider le plancton à tenir bon pour le bien de l’humanité en plein effet boomerang. C’est bien là que Plankton Planet a un rôle à jouer. Et à Barcelone comme ailleurs, des gens sont chauds pour aller plus loin! Le local et le global! Canaliser les énergies pour passer du court terme au long terme en réalisant une action continue, c’est le grand challenge pour 2020!